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Daru-ma : légende ou créateur du "Shaolin"


Daruma
Daru-ma d'après le "Kō-rin Shin-sen Hyakuzu"
Daru-ma saint bouddhiste, le 28e et dernier des patriarches hindous et le premier patriarche chinois. Son nom est Dharma, son nom chinois "Tha-mo", fils d'un petit roi indien, et vers 520 de notre ère, il se rendit en Chine pour propager la doctrine bouddhiste.

Les arts martiaux ont pour objectif la maîtrise des adversaires dans un combat réel. Toutefois la plénitude de l'expression de cet art réside dans l'harmonie du "Physique" et du "Mental" qui ne saurait être ressentie qu'au terme de longues années de persévérance, voire d'une vie de pratique.

Il y a environ 1400 ans de cela, Daru-ma, le fondateur du Bouddhisme Zen en Indes, a introduit le Bouddhisme en Chine. La création de ces arts de combat était basé sur l'observation du mode de défense des animaux. Certaines postures comme "Kaku", (position de la grue sur une patte), se retrouve dans le kata "Gankaku".

de ses disciples ne pouvaient supporter les entraînements, jusqu'à la limite de l'épuisement. Par la suite, il a développé un système d'entraînement plus progressif qu'il a exprimé dans un Sutra , Ekkin-Kyō (Ekkin veut dire renforcer le corps , Kyō veut dire un livre écrit)

Le Ekkin-Kyō de Daru-ma peut être considéré comme le premier ouvrage sur les techniques de combat. L'entraînement physique profondément imprégné de ces principes philosophiques, était enseigné dans le monastère du Temple Shaolin en 500 ap. J.-C. (Shaolin peut être aussi écrit Shorin avec le même sens), d'où la dénomination Shorinji-Kempo, issu de celui-ci, ce fut l'innovation de nombreux styles (Taï-chi, Kung-fu, etc.)

Sous l'influence des moines Shaolin , les méthodes de combat non armé en Chine ont évolué rapidement dans des disciplines élaborées à tendance philosophique et de santé (Tai-chi, Chi-kong).

Toutes fois la maîtrise de ces enseignements se sont répandus à l'archipel des îles Ryu-kyu, incluant Okinawa, île principale.

C'est ce cheminement qui porta l'enseignement du "Kempo" sur l'île chinoise d'Okinawa, et introduisit une part de la culture chinoise au Japon. Son influence s'étend de l'île japonaise la plus au Sud, Kyushu, à l'île de Taïwan (Formose)

Ce "Karaté-chinois" fut transformé en une méthode de combat naturel appelée Okinawa-te (ou main d'Okinawa), qui se révéla plus efficace et plus élaboré comme self-défense. La première période de mutation du Karaté à Okinawa est arrivée il y a approximativement 500 ans, lorsque le Roi Hashi de la dynastie Sho a réuni les principaux royaumes des îles Ryu-Kyu et unifié l'archipel.

Dans le but de maintenir l'autorité sans grande force militaire, le roi Hashi a décrété que la possession d'armes était un crime contre le royaume. Sans armes, les méthodes de combat à mains nues allaient se développer et les entraînements secrets allaient aiguiser "l'Okinawa-te", en une dicipline redoutable.

Aux alentours de 1600 ap. J.-C. le seigneur japonais de Satsuma a attaqué et conquis le royaume non armé du roi Hashi. L'envahisseur japonais, en 1609, ayant peur d'un soulèvement a défendu aux habitants le droit de posséder et de porter des armes. Leur réaction a produit la deuxième période du développement du Karaté à Okinawa.

Daruma
Daru-ma "Kō-rin Hyaku-zu Kō-hen"

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Daru-ma "Gwa-hon Té-kagami" de "Ō-oka Shun-boku"
Les japonais furent surpris de voir, qu'une poignée de paysans à mains nues réussissaient à mettre hors de combat une patrouille militaire. La notion de technique secrète voit le jour et les japonais se mirent à la recherche de cet art et des maîtres qui l'enseignèrent.

L'entraînement secret de nuit en Okinawa-te a encore évolué, devenant encore plus dangereux car devant l'occupant armé l'efficacité devenait indispensable.

En 1664, l'attaché culturel Koshokun, est arrivé à Okinawa avec plusieurs de ses élèves chinois et débuta l'enseignement dans l'île. Il inventa un kata (une forme pré-arrangée simulant des situations de combat) qu'il a laissé comme héritage aux habitants de l'île.

Longtemps appelé Kushanku, du nom de l'inventeur, ce kata est maintenant enseigné dans les écoles Shotokan sous le nom de Kanku-daï. C'était le kata favori de Maître Funakoshi, qui lui a donné le nom de Kanku, qui veut dire "voir à travers le néant" ou "regarder le ciel".

Vers 1735, l'influence chinoise sur le Karaté a été mentionnée pour la première fois dans les livres d'histoire locale.

Ōhshima-Hikki (Ōhshima veut dire "grande île" et Hikki veut dire "note"). Le livre mentionne qu'un homme nommé Sakugawa a visité la Chine, maîtrisé le Karaté et est retourné à Okinawa pour enseigner ces méthodes.


Bientôt d'autres délégués chinois vinrent à Okinawa. Les principaux furent Waishingzan, Iwah et Ason. Ce dernier restreignait le nombre de ses élèves à une poignée, desquels le plus fameux fut Maître Tomigusuka qui était au faîte de sa renommée durant la jeunesse de maître Funakoshi. Pendant la même période, un Maître inconnu de la Chine du Sud arriva aussi, s'établit à Okinawa, et a joui d'une grande influence.

En résumé, le Karaté à Okinawa a été développé de la synthèse de deux techniques de combat, et du choc de deux cultures, l'une basée sur la philosophie " un art de vie", l'autre basée sur une culture guerrière celle du Samouraï (Japon).

La première, utilisée par les habitants d'Okinawa, était très simple et pourtant terriblement efficace.

La seconde, beaucoup plus élaborée et imprégnée d'enseignement philosophique, était un produit de l'ancienne culture de la Chine.

Ces deux origines expliquent le double caractère du Karaté, extrêmement violent et efficace, mais en même temps une discipline et une philosophie strictes et austères avec une emphase sur la non violence.

Daruma
Onna Daru-ma La femme de Daru-ma traversant la mer sur un roseau